Andrea G. Edlow, MD, MSc1; Victor M. Castro, MS2,3; Lydia L. Shook, MD1; et alAnjali J. Kaimal, MD, MAS1; Roy H. Perlis, MD, MSc2
Author Affiliations Article Information
JAMA Netw Open. 2022;5(6):e2215787. doi:10.1001/jamanetworkopen.2022.15787
Points clés
La Question : L’exposition au COVID-19 in utero est-elle associée à un risque accru de troubles neurodéveloppementaux au cours de la première année de vie ?
Résultats :
Dans cette étude de cohorte de 7772 nourrissons nés pendant la pandémie de COVID-19, ceux qui sont nés des 222 mères avec un test de réaction en chaîne par polymérase du SRAS-CoV-2 positif pendant la grossesse, étaient plus susceptibles d’avoir un diagnostic neurodéveloppemental au cours des 12 premiers mois après l’accouchement, même en cas d’accouchement prématuré.
Signification :
Ces résultats préliminaires suggèrent que l’exposition au COVID-19 peut être associée à des changements neurodéveloppementaux et soulignent la nécessité d’une enquête prospective sur les résultats chez les enfants exposés au COVID-19 in utero.
RÉSUMÉ
Importance :
Des études épidémiologiques suggèrent que l’activation immunitaire maternelle pendant la grossesse peut être associée à des effets neurodéveloppementaux chez la progéniture.
Objectif :
Évaluer si l’exposition in utero au SRAS-CoV-2 est associée à un risque de troubles neurodéveloppementaux au cours des 12 premiers mois après la naissance.
Conception, cadre et participants :
Cette étude de cohorte rétrospective a examiné la progéniture vivante de toutes les mères qui ont accouché entre mars et septembre 2020 dans l’un des 6 hôpitaux du Massachusetts. L’analyse statistique a été réalisée d’octobre à décembre 2021.
Expositions :
Infection maternelle par le SRAS-CoV-2 confirmée par un test de réaction en chaîne par polymérase pendant la grossesse.
Principaux résultats et mesures :
Troubles neurodéveloppementaux déterminés à partir des codes de diagnostic de la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes, dixième révision (CIM-10) au cours des 12 premiers mois de la vie ; caractéristiques sociodémographiques et cliniques des mères et des enfants; tous tirés du dossier électronique du patient.
Résultats :
La cohorte comprenait 7 772 naissances vivantes (7 466 grossesses, 96 % de singleton, 222 naissances de mères positives au SRAS-CoV-2), avec un âge maternel moyen (ET) de 32,9 (5,0) ans ; la progéniture était à 9,9% asiatique (772), 8,4% noire (656) et 69,0% blanche (5363); 15,1% (1134) étaient d’origine hispanique. L’accouchement prématuré était plus probable chez les mères exposées : 14,4 % (32) contre 8,7 % (654) (P = .003). La positivité maternelle au SRAS-CoV-2 pendant la grossesse était associée à un taux plus élevé de diagnostics neurodéveloppementaux dans les modèles non ajustés (rapport de cotes [OR], 2,17 [IC à 95 %, 1,24-3,79] ; P = 0,006) ainsi que ceux ajustés pour la race, origine ethnique, statut d’assurance, sexe de la progéniture, âge de la mère et état de prématurité (OR ajusté, 1,86 [IC à 95 %, 1,03-3,36] ; P = 0,04). L’infection au troisième trimestre était associée à des effets de plus grande ampleur (OR ajusté, 2,34 [IC à 95 %, 1,23-4,44] ; P = ,01).
Conclusions et pertinence :
Cette étude de cohorte sur l’exposition au SRAS-CoV-2 in utero a trouvé des preuves préliminaires que le SRAS-CoV-2 maternel peut être associé à des séquelles neurodéveloppementales chez certains descendants. Des études prospectives avec une durée de suivi plus longue seront nécessaires pour exclure les facteurs de confusion et confirmer ces associations.